
Tour des Annapurnas: le guide complet et toujours à jour
9/07/17
J’avais 10 000 questions avant de partir faire un trek au Népal. Et malgré toutes mes recherches sur internet, je n’ai pas forcément trouvé les réponses avant de partir. En fait, la plupart du temps je ressortais de mes lectures avec les idées moins claires qu’avant. Maintenant que je suis de retour, et avec « l’expérience » engrangée, je vais essayer de répondre à toutes les questions que je me posais, l’idée de cet article étant de vous faciliter les préparatif et le voyage en créant un guide complet, une sorte de FAQ de toutes les inquiétudes que l’on peut avoir avant de partir faire du trek dans la région des Annapurnas. D’ailleurs si vous avez des questions qui n’ont pas été évoquées ici, ou dont la réponse n’est pas clair, laissez un commentaire, je mettrai à jour l’article si besoin. C’est parti.
Quelle différence entre le tour des Annapurnas et l’Annapurna Base Camp ?
Alors, effectivement, il y’a beaucoup de gens (dont moi au départ) qui confondent les deux, alors que ça n’est pas du tout la même chose. Petite explication :
Dans cette région du Népal, se trouve le massif des Annapurnas qui lui-même fait partie de la chaine de l’Himalaya. On trouve plusieurs montagnes dans le massif des Annapurnas, dont les 6 principales sont:
Annapurna I – 8,091 m Le 10em plus haut sommet du monde, et accessoirement le premier sommet de plus de 8000 m à avoir été grimpé (par des français en plus)
Annapurna II – 7,937 m 16em plus haut du monde
Annapurna III – 7,555 m 42em
Annapurna IV – 7,525 m
Gangapurna – 7,455 m 59em
Annapurna Sud – 7,219 m 101 em
Il y’en a pas mal d’autres, comme le fameux Machhapuchchhre (« queue de poisson » – à cause de sa forme), le Lachenal Peak, etc.
Bref, il y’a plein de montagnes, et elles sont toutes très hautes. Genre bien plus haut que le Mont Blanc (qui culmine à 4808m). De quoi se sentir tout petit.
Le tour des Annapurnas, aussi appelé trek des Annapurnas, ou encore Annapurna Circuit en anglais
C’est celui qu’on a fait. Il dure entre 11 et 22 jours en fonction de votre ville de départ (Je reviendrai sur ce point), de votre ville d’arrivée et de votre vitesse. Il fait plus ou moins le tour du massif des Annapurna, d’où son nom. C’est à dire que vous ne montez pas sur les dites montagnes, mais vous en faites le tour (avec des paysages de folie au passage)
La principale difficulté de ce trek étant le col de Thorung la, qui est à 5400m. A part ça les paysages sont très variés, on passe de rizière à cascade aux climat tropical, puis des sommet enneigés, on finit sur des paysage lunaires. On en prends plein la vue, ça c’est garantie. L’un des avantages de ce trek c’est que c’est une boucle, donc ça évite d’avoir à revenir sur ses pas pour les derniers jours. Il est considéré comme l’un des plus beau treks du monde par les gens qui s’y connaissent.
Voici une carte qui présente grossièrement le chemin (en vert) et les plus grosses « villes ». Sachez au passage qu’il y’a souvent plusieurs orthographe possibles pour une même ville, donc ne vous étonnez pas de voir écrit parfois Thorung la, Thurong La, Thorang La…
Le tour des Annapurna est faisable dans les deux sens, mais la plupart des gens le font dans le sens inverse des aiguilles d’une montre (départ Beshi sahar), ce qui permet d’avoir une acclimatation à l’altitude plus progressive.
Le trek du camp de base de l’Annapurna, aussi appelé Sanctuaire des Annapurna, ou Annapurna Base Camp, ou Annapurna Sanctuary ou encore ABC (A ne pas confondre avec l’EBC = Everest base Camp)
Celui-ci est plus court. Environ 7 jours, mais encore une fois ça va dépendre d’ou vous partez, et du chemin que vous prendrez car au début il y’en a plusieurs. Il vous emmène au camp de base de l’annapurna I, c’est-à-dire l’endroit où les alpinistes qui souhaitent grimper au sommet de l’Annapurna I s’arrêtent pour y poser leur camps pendant quelques jours, ou en tout cas se sont arrêtés lors d’une des premières expédition, avant de grimper.
Pour info, l’ascension de ce sommet est encore plus dangereuse que celle de l’Everest, puisque 33% des gens qui la tentent en meurent. (On a bien dit celle du sommet hein, pas le trek 🙂 )
Ce billet traite principalement du tour des Annapurnas, même si la plupart des réponses sont valables pour les deux treks, voir même pour tous les treks du Népal.
Ou dormir ?
Le tour des Annapurnas et l’ABC sont ce que les anglophones appellent des Teahouse trek, c’est-à-dire que très régulièrement vous trouverez sur le parcours des petites maison, villages, ou vous pourrez vous arrêter pour prendre un thé, manger et/ou dormir. Le couchage étant de plus en plus sommaire au fur et à mesure que vous montez en altitude.
Le coût est généralement très bas, environ 200 roupies népalaise (1€ = 120 roupies environ a l’heure ou j’écris ceci – voir le taux de conversion actuel sur ce site) par personnes par nuit, voir même parfois gratuit si vous arrivez à négocier avec le propriétaire de manger tous vos repas à l’endroit ou vous dormez. Le confort est sommaire, mais on s’en fout, vous êtes pas au Club Med.
Les teahouse gagnent leur argent surtout via les repas qu’ils vendent, à des prix généralement plus élevés qu’ailleurs au Népal, plutôt que sur le prix des chambres. Ça reste largement inférieur aux prix pratiqués dans n’importe quel restaurant en France.
Si vous voulez soutenir ces gens la (et vous y êtes encouragés), n’emportez pas votre propre nourriture. Ça allégera votre sac et donc votre dos, et ça mettra de l’argent dans les mains des locaux. Surtout vu le coût pour nous…
A savoir quand même : La plupart des lodges fonctionnent à l’énergie solaire en ce qui concerne les douches. Malgré les nombreuses indications « hot shower » pour appâter les gens à l’entrée, celle ci sera la plupart du temps non pas chaude mais plutôt entre tiède et froide, ou en tout cas pas aussi gelée que l’eau de la rivière à côté.
Pour l’électricité, elle est activée généralement uniquement le soir. Et encore, ça coupe très régulièrement.
Chose étonnante, il y’a du wifi dans la plupart des lodges. Parfois payant, souvent gratuit. Plus on monte, moins il y’en a.
Ces lodges proposent toujours des couvertures, mais nous avons fait le choix de prendre un sac de couchage en plus. Pour des raisons d’hygiène (combien de personnes ont utilisées ces couvertures avant moi…) et parce que souvent, il fait très froid la nuit et donc une couverture ne suffit pas. On y reviendra dans la liste de matériel à emporter.
Quelle est le meilleure période pour y aller ?
La haute saison commence juste après la mousson, c’est à dire généralement vers la fin Septembre (mais ça peut traîner…) jusqu’à fin Octobre.
Pendant l’hiver, le col de Thorung La est parfois trop enneigé, ce qui rend l’accès complètement impossible. La deuxième haute saison est en Mars/Avril. Le trek reste aussi faisable pendant la mousson (à partir de Mai généralement), mais attendez vous à avoir beaucoup de pluie.
Nous on y est allé a partir du 17 Septembre 2016. On a eu globalement beau temps sur le tour des Annapurnas, avec des vues plus ou moins dégagées en fonction de la journée, des moments de fortes chaleurs aussi. La mousson avait traînée et sur le reste du pays c’était pas mal de pluie en fin de journée. (Quand on était à Pokhara et Katmandou notamment)
Sachez que vous rencontrerez globalement tous les climats. Au départ, il fait très chaud, voir même extrêmement chaud et très humide (climat typiquement asiatique, que l’on ne connait pas en France) et au fur et a mesure que vous montez, ça se refroidit petit a petit (surtout la nuit) jusqu’à arriver à la neige, au vent glacial, et toutes ces joyeusetés.
Faut il un guide/un porteur ?
La dessus, le choix vous appartient complètement. On à croisé beaucoup de gens avec guides/porteur, mais aussi beaucoup de gens sans guides ni porteurs. Sachez que le coût est d’environ 15€ par jour de trek. Vous pouvez en trouver très facilement à Katmandou ou à Pokhara, dans l’une des innombrables agences de voyage. Vous pouvez aussi réserver à l’avance en ligne, mais ça vous coûtera généralement plus cher,et ça ne me parait pas nécessaire.
Si vous faites le trek en solo, il peut être conseillé de prendre au moins un porteur. Vous verrez de nombreux avertissements comme quoi il est très dangereux de faire ces randos tout seul.
Si vous êtes un peu sociable, vous pourrez vous joindre aux nombreux randonneurs rencontrés sur le chemin (beaucoup partent en solo malgré les avertissements)
Cela étant dit, les sentiers sont globalement bien indiqués, il est facile de trouver ou dormir environ toutes les 2 heures, et comme il n’y a pas besoin de prendre du matériel de camping, vous pouvez porter vos affaires tout seul comme des grands. Le principal danger reste pour moi le mal de l’altitude (qui tue chaque année, il faut le dire.)
Sur les porteurs, il y’a deux points de vue. D’un coté, la vision du Népalais qui trouve ça super, parce que ça leur donne du boulot bien payé et que ça les fait vivre eux et leur famille, tout simplement. De l’autre, notre vision de français, ou j’ai un peu de mal à me dire que je paye un mec pour se péter petit à petit le dos, afin de préserver le mien.
Faut il réserver les nuits ?
Non. D’ailleurs, à ma connaissance c’est impossible, sauf en faisant appel à un guide/porteur (qui du coup choisira pour vous ou vous allez dormir)
Ou trouver de l’eau potable?
Soyons réalistes, il y’a de grandes chances que vous choppiez au moins une petite tourista pendant votre séjour. Pour limiter cela, prenez de l’immodium avec vous, mais surtout, surtout, ne buvez pas n’importe quelle eau.
Il y’a plusieurs moyens de rendre l’eau du Népal potable pour nos petits corps frêles d’occidentaux.
1) Acheter des bouteilles d’eau
Elles sont scellées, purifiées, vous êtes sur que cette eau la est sans risque. Par contre c’est loin d’être l’idéal niveau environnement, parce que tout ce que l’on monte dans la montagne…il faut le redescendre. Vous verrez souvent, malheureusement, des bouteilles plastiques, des papiers, etc, traîner sur le chemin. Bref, je vous déconseille fortement cette solution.
2) Purifier l’eau avec des pastilles
A Katmandou, vous allez dans n’importe quelle pharmacie de Thamel (le quartier touristique), ils ont ça pour 2 ou 3€ les 50 pastilles. Vous les mettez dans votre gourde, et elles purifient l’eau en 30 minutes. Donc nous on prenait l’eau du robinet des lodges, et on purifiait ensuite avec une pastille. Inconvénient, ça donne un petit gout de piscine plus ou moins désagréable selon les gens, et il faut attendre 30 min à chaque fois donc ça demande un peu de préparation.
3) S’approvisionner en eau sur les safe drinking water station
Sur le parcours, il y’a une dizaine de « safe drinking water station ». Des endroits ou il y’a de grandes bonbonnes d’eau purifiée, en vente au robinet. Ça coûte environ 50 roupies le litre (un peu plus cher quand on monte). C’est très bien mais le problème, c’est qu’il n’y en a pas assez régulièrement. Vous ne pouvez pas compter uniquement la dessus pour boire, ou alors vous êtes un chameau et vous pouvez stocker l’eau pendant une journée.
4) Le filtre à eau/rayonnement ultra violet
C’est à la fois la solution la plus flippante, et la plus efficace. En fait il existe maintenant du matériel pour purifier l’eau vous même. Donc vous pouvez prendre de l’eau du robinet, la passer dans un de ces filtres qui retient tous les microbes et bactéries, et hop, elle est potable. C’est flippant parce qu’on a l’impression que c’est magique, mais en même temps c’est ce qu’il y’a de plus efficace. Et en plus c’est rapide.
Il existe aussi un genre de stylet qui émet un rayon ultra violet et purifie l’eau très rapidement. C’est un peu cher, mais ça me semble être la meilleur solution. Ça sera de toute façon vite rentabilisée plutôt que d’acheter de l’eau à chaque fois. On en reparle un peu plus bas dans la liste du matériel.
Quels sont les permis nécessaires ?
Quel que soit le trek que vous faites, vous aurez besoin du TIMS (pour Trekkers Information Management System) ainsi que du permis du parc national ou vous allez. Donc pour le tour des Annapurna ou le sanctuaire des Annapurnas, il vous faudra le permis ACAP (Annapurna Conservation Area Project).
Ces deux documents sont faisable au Nepali Tourism Board à Katmandou, et Pokhara. Ils sont également faisable au checkpoint d’entrée du trek, mais préparez vous à payer le double du prix dans ce cas la.
Prévoyez 2 photos d’identité.
Adresse à Katmandou (ouvert tous les jours de 10h à 17h)
Adresse à Pokhara (je ne connais pas les horaires d’ouverture – quelqu’un les connait?)
Faut il un visa?
Oui, vous pouvez le faire en arrivant à l’aéroport (ou à la frontière si vous arrivez par la terre). Emmenez des photos d’identité avec vous si vous voulez que ça aille plus vite, sinon il faudra les faire sur une machine.
Vous pouvez payer en euro, dollars, roupies népalaise, et plein d’autres. Par contre généralement ils ne rendent la monnaie que en dollars américains.
15, 30 et 90 jours coûtent en dollars US $25/40/100
Que faut il emmener avec soit?
Vous avez deux solutions, soit emmener du matos de qualité depuis chez vous, soit acheter des contrefaçons pas cher à Katmandou ou Pokhara. Cette deuxième solution étant déconseillé parce que vous allez faire la gueule quand votre sac à dos / Blouson / pantalon se déchirera au bout de trois jours. Kristin, une américaine qui à également fait le trek raconte qu’elle n’a pas eu le choix car elle faisait un long voyage en Asie, et que donc elle à du acheter son matos sur place.
« J’ai regretté cette décision presque dès le début, quand un strap de mon sac a dos s’est cassé avant même que je monte dans le bus qui m’emmenait au départ. La taille et le confort étaient parfait, mais la qualité était horrible. Durant les deux semaines d’utilisation de mon équipement, la plupart de ce que j’ai acheté s’est cassé d’une façon ou d’une autre. La même chose est arrivée à ma compagnon de trekking qui avait tout acheté à Pokhara. »
Bref, je vous conseille fortement de prendre du matériel de qualité avant de partir, même si ça veut dire plus cher. Ce qui m’emmène à ma liste de matériel à emmener.
Peut on retirer de l’argent sur le trajet ?
A ma connaissance, il n’y a aucun distributeur de billets ou banque sur le chemin. Il faut donc prévoir de retirer de l’argent avant de partir. (a Katmandou ou Pokhara par exemple). A noter aussi que dans les différents endroits ou vous dormirez, ils n’ont pas souvent de monnaie à vous rendre, ce qui peut compliquer les choses.
Et le mal des montagnes ?
Je mettrai prochainement à jour l’article sur ce sujet.
Liste de matériel à emmener pour un trek au Népal
Voici donc ma liste de matos ultime. Pour info et pour une transparence totale, la plupart des objet de cette liste présentent des liens affiliés, ce qui veut dire que si vous cliquez sur un lien et que vous achetez ensuite via le site présenté, je toucherai une petite commission. Le prix reste le même pour vous, il n’est pas ajouté. Ça rogne juste sur la marge du distributeur. Et pour moi c’est la meilleure façon de me remercier de vous avoir épargné des heures de recherches sur le net 🙂
Du coup, parce que je n’ai pas envie de me faire insulter a tout bout de champ et parce que j’ai un minimum d’éthique, je vous présente uniquement du matos de qualité.
De manière générale, sachez qu’il faut éviter de prendre des choses lourdes (exit donc les jeans ou gros pulls en laine) ou qui ne sèchent pas vite (surtout pas de tee shirt en coton par exemple)
Sac à dos
Sans sac à dos, vous n’irez pas bien loin ma bonne dame. Voila celui que j’ai porté pendant plus de deux semaines. Il est à mon avis très bon, avec des poches un peu partout, des fermetures éclaires bien robustes, de quoi s’attacher au bassin, et surtout, il ne fait pas mal au dos. Bref, vous pouvez voir les commentaires sur le site pour vous rendre compte qu’il fonctionne bien pour la plupart des gens.
Nous sommes partis avec environ 11kg chacun sur le dos (sans compter la gourde pleine et les quelques barres de céréales etc que l’on a achetés à KTM) Au dessus de 11kg, ça commence à faire vraiment trop à mon avis.
Chaussures
Voila un autre point crucial. Si vous n’avez pas déjà de bonnes chaussures, achetez en. Testez les sur un ou deux jours avant de partir, car le ressenti est très différent selon les personnes, et partir avec de mauvaises chaussures est une trèsss mauvaise idée. Bonjour les ampoules. Sur ce trek, vous passerez régulièrement dans des petits ruisseaux, dans des sentiers boueux ou rocailleux, donc prenez quelque chose d’étanche, et qui vous tiens bien la cheville. Personnellement,
j’utilise un modèle similaire à celles-ci (je n’arrive pas à retrouver le modèle exact, je pense qu’il n’existe plus). Le modèle pour femmes est ici.
Chaussettes de rando
Malgré mes bonnes chaussures, j’avais parfois des ampoules au pied lors de mes randos précédente. En fait, c’était ni plus ni moins qu’un problème de chaussettes. J’ai toujours négligé ça, mais depuis que j’utilise de bonne chaussettes de rando, je n’ai pas eu une seule ampoule. Je conseil d’en prendre au moins 5 ou 6 paires, pour avoir un roulement suffisant et pouvoir les laver. (vous pourrez les accrocher sur votre sac pendant la journée pour qu’elle sèchent si besoin)
J’avais pris plusieurs modèles différents, dont une paire top moumoute x-tra techno + à presque 20 balles la paire chez Go Sport. Et puis au final je n’ai pas vu de différence avec les forclaz de chez Décath
Pantalon
Après pas mal de réflexion, j’ai opté pour un pantalon de rando modulable, c’est a dire qui peut se transformer en short si besoin. Ça m’a bien servi sur les premiers jours, ou il a fait très chaud et humide. Sur les jours suivant, on peut rajouter un collant (je vous en reparle un peu plus bas). J’ai opté pour ce modèle de chez Columbia. Il était très bien, on peut le dézipper relativement facilement mais il oblige quand même à enlever ses chaussures pour ça. Il a 4 poches. Dans celle de gauche du long de la jambe, je mettais mon téléphone pour les photos, dans celle de droite, la carte du trek que je consultait régulièrement.
A vrai dire, et pour rester dans le matos decathlon, je ne sais pas si le quechua n’est pas aussi bien. Il faudrait que je fasse un test avec les deux : columbia vs decatlhon
En tout cas, c’est ce qu’Amandine à utilisé et ça s’est bien passé. J’y vois un avantage principale, le zip n’est pas qu’autour de la jambe, il est aussi le long de la jambe, ce qui permet de passer en mode short sans enlever ses chaussures.
Modèles femme (impossible de trouver le même, mais il y’en a des similaires)
Collant
En bas il fait chaud et c’est cool d’avoir un pantalon que l’on peut transformer en short rapidement, mais en haut ça caille sévère! Je vous conseil donc de prendre un ou deux collants, à mettre en dessous du pantalon. Ça m’a servi notamment les soirs au refuge, la nuit tombe vite et le froid vient avec. Il n’y a pas de chauffage, sauf un gros poêle dans certaines teahouse. Pendant la journée également, quand vous êtes en haut il fait vraiment froid.
Ce sont des produits que l’on trouve au rayons running, mais ca va très bien pour la rando. L’idée étant d’avoir une couche en plus pour ne pas avoir froid.
Voici la version « warm » donc faite avec du tissu pour vous réchauffer
Tee shirt
La question est plus compliquée qu’il n’y parait. Il fait vraiment chaud en bas, et même parfois en haut pendant la journée (on a pris de sacré coup de soleil). J’avais pris 2 tee shirts en coton, ce qui s’est avéré être une mauvaise décision. Ils ont mis plusieurs jours a sécher lorsque j’ai essayé de les laver moi même (ben oui, il fait très humide) et absorbent trop la transpiration. J’avais également pris un de mes tee shirt que j’utilise pour aller courir, les elio kalenjis à 10€ de chez décathlon. celui ci s’est avéré très utile et agréable, je conseil donc d’en prendre au moins deux ou trois. C’est discutable, parce que ce sont vraiment des tee shirts léger. Dans tous les cas, prenez quelque chose qui sèche vite!
Sous maillot (type « fleece »)
Puisque l’on prends des tee shirts léger, il vaut mieux prévoir des sous tee shirts qui réchauffent pour les moments ou il commencera à faire très froid. J’étais équipé avant de partir donc je ne saurais trop vous conseiller. J’ai trouvé ça chez décathlon.
Modèle femme
Pour la même raison que le pantalon, il fait froid, prenez de quoi vous réchauffer. Un ou deux.
Blouson
C’est un point crucial car il sera votre principale protection contre le froid (le soir et en haut) et le vent (à certains endroits, ça souffle vraiment beaucoup)
Malheureusement la dessus je n’ai pas vraiment de produit spécifique à vous conseiller car j’étais déjà équipé avant de partir. En fait, moi j’avais pris ce que j’utilise quand je pars aux sport d’hiver, c’est à dire une sous veste de chez salomon qui utilise le fameux système des 3 couches (Je vous laisse chercher sur le net si vous ne connaissez pas). J’ai trouvé celle ci chez décathlon qui semble très bonne au vues des notes des internautes, et qui est en système trois couches.
Quoique vous prenez, gardez à l’esprit qu’il faut que ça soit pas trop encombrant, et que cette veste doit pouvoir vous protéger à la fois de la pluie, du froid, du vent, mais aussi vous laisser respirer au besoin.
Chapeau
Je suis parti avec mon bon vieux béret de papy. Prenez absolument un chapeau, n’importe quoi. Une casquette, un béret, le chapeau d’indiana jones. Peu importe, mais le soleil tape vraiment dure par moment à cette altitude, et sans chapeau vous prendrez non seulement de coup de soleil mais aussi des mal de crane. Si possible, un couvre-chef qui vous accroche bien la tête. Pour deux raisons :
1) le soleil tape très fort à cette altitude (je le redis mais bon c’est important)
2) il y’a souvent de gros coups de vent
Le chapeau, c’est le genre d’équipement ou j’étais dubitatif quand à l’intérêt réel d’en prendre un avant mon départ, mais que je suis super content d’avoir pris au final.
Certaines casquettes de rando de ce type vous donnent l’air un peu con, mais ça évite les coups de soleil dans le coup (nous en avons eu, jusqu’à ce que l’on décide de mettre notre bandana autour du cou). A vous de voir.
Buff/Bandana
Alors ça pour le coup, c’est quelque-chose que vous pouvez acheter à Katmandou (Dans les boutiques de Thamel). Un buff, c’est un genre de cache col, qui peut se transformer en casquette, en . C’est bien pratique contre les coups de soleil dans le coup, contre les coups de froid, le vent, etc. Et puis ça ne coute rien et ça ne prends pas de place ni de poids. Décath en vends des pas très beau ici.
Gourde
Bon alors la on est dans l’indispensable de l’indispensable… je vous conseil de prendre au moins 1L. Il y’a régulièrement des points d’eau pour recharger. A Katmandou, on en trouve des pas trop mal. Sinon, sur décath encore une fois.
Personnellement, j’ai déjà testé les système de poche à eau type camelback, mais je ne suis pas très très fan car ça oblige à faire un effort pour aspirer, et quand on est crevé cet effort devient ennuyeux. Et sinon, j’aime bien les gourdes transparentes, comme ça je peux bien voir ou j’en suis.
Voir aussi la question sur ou trouver de l’eau potable, un peu plus haut dans cet article.
Adaptateur voyage
Au Népal, il y’a plusieurs standards de prises électriques qui cohabitent. Parfois c’est a l’européen, parfois a l’anglaise, rarement a l’américaine. Bref, un bon adaptateur est indispensable, et il doit pouvoir s’adapter à n’importe quel format. Bonus hyper appréciable de celui que j’ai utilisé, il intègre deux prises USB. Ce qui veut dire que vous pouvez le brancher la nuit, y charger deux téléphones portables (pour votre réveil par exemple, ou pour les photos) + un appareil photo en même temps. Vraiment super pratique! Et puis ça évite d’avoir a prendre son chargeur de téléphone entier, on peut prendre juste les câbles usb.
Cette fois ci je l’ai trouvé sur amazon
Sacoche appareil photo
Si vous avez comme moi un appareil compact, je vous conseil de faire l’acquisition d’une petite sacoche comme celle ci, que l’on peut mettre en bandoulière. Sinon vous allez passer votre temps à sortir, ranger votre appareil photo toutes les 10 minutes, tellement c’est beau a s’en décrocher la mâchoire la bas. Si vous avez du matos mieux qu’un compact, je suis sur que vous avez déjà la sacoche qui va avec.
Cartes SD + batteries
Toujours sur l’appareil photo, assurez vous d’avoir une bonne grosse carte SD, parce que je peux vous assurer que vous allez faire beaucoup de photos :). J’ai pris celle ci, ça m’a largement suffit pour les 3 semaines (et j’ai même fait des vidéos en HD)
Dans la même veine, un truc super utile, c’est d’avoir des batteries de rechange. Plus on monte, et plus l’accès à l’électricité se fait hasardeux (déjà qu’a Katmandou c’est super hasardeux…). Donc la j’avais 3 batteries, de quoi être serein et tenir plusieurs jours sans prise électriques (c’est le cas quand vous approcherez des 4000m) . Bon moi j’ai pris celle-ci mais du coup ça dépend de votre appareil. Sortez votre batterie actuelle, vous allez voir la référence indiquée dessus, faites une recherche de cette référence et amazon les a généralement.
Cartes
Une carte du trek détaillée… à acheter dans l’une des nombreuses boutiques du quartier de Thamel à Kathmandou pour 2€ environ. Indispensable, même si il ne faut pas compter dessus pour se guider. Elle vous dira au mieux quelle est la prochaine ville, mais pas le trajet pour y arriver. Pas d’inquiétudes cependant, le tracé est assez facile à suivre.
lunettes de soleil
Encore un indispensable. Prenez de bonnes lunettes car le soleil tape fort et reflète sur les neiges et lacs. Il serait dommage de ne pas pouvoir profiter de ces vues.
Batons de marche – ?
Mes parents en utilisent depuis quelques années, et j’avais toujours trouvé ça assez inutile. J’ai completement changé d’avis avec ce trek. Ils sont utiles non seulement dans la montée parce que ça aide a soulager un peu, mais aussi (et surtout?) dans la descente, ou les genoux prennent très très cher. Sachez qu’après l’ascension du col de Thorung la, vous avez une descente de 3 heures environ, qui défonce vraiment, vraiment les genoux. Et que les jours suivants, c’est encore beaucoup de descente. On était super content d’avoir nos batons dans ces moments la, on sent une vrai différence. Par contre, nous avions acheté des trucs chinois à 10€ sur le trajet, et surprise surprise, c’était de la grosse daube. Ils se dévissaient revissaient mal, ils fallait les réajuster régulièrement, etc. Bref, prenez de bon vrai batons une fois pour toute. Le sac à dos que je conseil permet de bien les attacher sur le coté, pour que ça ne soit pas un problème.
http://www.decathlon.fr/C-315043-batons
genouillère
Un peu comme les batons, mais en moins indispensable. Si vous avez, ou avez déjà eu des douleurs aux genoux, je vous conseille quand meme de prendre une, voir deux genouilleres. Sur l’ABC, qui est un énorme escalier. ca vous fera vraiment du bien.
gants
On en a acheté une fois arrivé a Chame, pour pas grand chose. Ils nous ont servi une fois, le jour de la montée du col. On était bien content de les avoir, mais ca nous a servi qu’une fois. A vous de voir.
filtre à eau
Je mettrai prochainement à jour l’article sur ce sujet.
Medicaments
Je mettrai prochainement à jour l’article sur ce sujet.
serviette de voyage
Une petite serviette de voyage en microfibre, qui sèche très rapidement. Je ne suis pas super fan de ces trucs la, ou on a pas vraiment l’impression que ca nous sèche, mais c’est clairement mieux que de prendre une grosse serviette comme à la maison. Fomat 80*130, c’est suffisant. Voir même la taille en dessous si vous voulez optimiser au max l’espace.
Lampe frontale
La nuit tombe très tôt (vers 17h30) A cette heure la, vous serez déjà arrivé à votre étape de toute façon (ou alors il y’a un probleme), mais c’est quand même utile d’avoir une lampe frontale en cas d’urgence, et a cause des coupures d’électricité très fréquentes. Et quand vous sortez un peu le soir.
http://www.decathlon.fr/C-681622-lampes-frontales
sac de couchage
Je mettrai prochainement à jour l’article sur ce sujet.
Encore une fois, si vous avez la moindre questions sur votre trek au Népal, n’hésitez pas à la poster dans les commentaires!

Les petites choses qui font le voyage – partie 1
26/11/13
Un des trucs que j’aime le plus en voyage, ce sont les petites choses. Découvrir les trucs bizarres que l’on mange ici. Se rendre compte que les gens pensent différemment. Voir que dans ce pays, les bus sont tous décorés et que c’est super kitsh. Etc.
Bien sur, les monuments, c’est cool aussi, et ce sont des beaux moments. Mais quand le voyage se résume à passer d’un monument à l’autre, on s’en lasse vite. Les petits rien, c’est ce qui fait que le voyage est intéressant. C’est ce dont tu n’as finalement jamais entendu parler avant de venir, mais qui m’émerveille en arrivant. La suite >

La réception d’un hotel Indien ou comment faire d’une situation banale une aventure
19/11/13
J’arrive à Chennai, et le taxi m’emmène à l’hôtel que j’avais repéré sur internet. Je demande au type à la réception si il a une chambre pour moi.
Il me regarde avec un grand sourire, et sa met a tortiller de la tête de gauche a droite. Pas de haut en bas pour dire oui, pas de gauche a droite comme quand on veut dire non, un autre type de tortillage de tête. Ca peut être dur à imaginer, c’est un mouvement qu’on à pas chez nous. Un peu comme quand on fait craquer son cou, en moins saccadé, mais plus rapide, comme une petite danse de la tête. Bref, le mec me fait ce mouvement. Humm… alors qu’est ce que c’est que ce bordel. Est ce que c’est un oui… ou est ce que c’est un non? Je lui repose la question. Avez vous une chambre de libre ce soir? Même réponse. Il me fixe des yeux avec un grand sourire, dandine de la tête, et c’est tout.
Tout au long de mon voyage en Inde (mais particulièrement dans le sud), on m’a fait ça. J’ai souvent demandé aux gens ce que ça voulait dire. Certains vont vous dire que c’est un « oui ». D’autres vont vous dire que c’est un « non ». La plupart vous diront que « ça dépend ». Cette dernière réponse est la plus correcte selon moi, ça dépend. De quoi, on sait pas, mais ça dépend. Beaucoup d’indiens sont incapables de donner une réponse par oui ou par non. Alors il faut insister gentiment.
Le mec se lève, sort de son comptoir et monte des escaliers. Je sais pas si je dois le suivre ou pas. Je me dis que je vais l’attendre à la réception. Cinq minutes plus tard, il revient, et il s’assoit. Le mec s’assoit, me regarde, et ne dit rien ?!
??
Sincèrement, il y’a beaucoup de situations comme celle ci en Inde. Une incompréhension totale. Un flou. Une situation pourtant banale qui devient complexe pour des raisons qui t’échappent. Tu ne sais pas ce qu’ils veulent. Ou est le point bloquant. Qu’est ce qu’il y’a de si difficile a répondre « oui j’ai une chambre de libre » ou « non je n’en ai pas ». Il faut s’obstiner. C’est pas un pays pour les impatients.
Au final, il finit par me montrer une chambre. Je m’allonge et garde la tête froide. Je sais que tout ça n’est que le début. « Incredible India » dit le slogan de l’office du tourisme indien. Au moins ils mentent pas sur ce point la.
- Il y’a une bonne dizaine de langues officielles en inde, qui apparaissent toutes sur ce billet de 10 roupies (=environ 15cts d’euros)
- Pour faire plus couleur locale, je me suis rasé la barbe, mais j’ai gardé la moustache !
- un conseil que je m’efforce de suivre. Merci l’Inde
- logique indienne

L’inde, le choc même quand on s’y attend
15/11/13
Depuis l’Asie du Sud-Est, il y’a pas mal de billets d’avions pas cher pour L’Inde. Prendre l’avion, ça me donne des envolées lyriques, du coup c’est pendant le vol (qui à déjà une sacré odeur de curry, et je déconne pas en plus) que j’écrit sur mon carnet. J’ai écrit à propos de ce que je m’attendais à voir, mes clichés, mes préjugés sur le pays. J’ai écrit entre autres:
« je m’attend au pire et au meilleur, mélangé dans un chaos fatiguant mais coloré et qui sent les épices. […] a voir la misère comme je l’ai jamais vu de mes propres yeux, même en Amérique centrale ou en Birmanie. A être fatigué par les apparemment incessants klaxons.Je m’attends à voir des moustaches par centaines. […] a me laisser transporter sur une autre planète, un autre monde.[…],à m’émerveiller devant le Taj Mahal, à boire des litres de lassi et manger des kilos de butter chicken, […] A part ça, je connais pas grand chose de ce pays » La suite >